jeudi 29 janvier 2009

Expérience pédagogique en Terminale STG. Bilan 1er cours

Lors de notre réunion mes trois collègues et moi avions décidé des étapes qui jalonneraient cette expérience.

Nous avons donc réuni les élèves des quatre classe de Terminale STG dans l'amphithéâtre ; une centaine de jeunes plus ou moins excités qu'il a fallu canaliser à une heure difficile de la matinée : le délicat créneau horaire 12h-13h. C'est pour tous la dernière heure de la matinée, celle où les estomacs crient famine, où l'attention est à son plus bas niveau et l'excitation à son comble.

Néanmoins, quelques mises au point un peu musclées et un suspens volontairement entretenu plus tard, je peux exposer dans le calme, les modalités de cette expérience et chacun d'entre nous de faire part du contenu de son atelier à ce parterre plutôt intrigué. Après de nombreuses questions auxquelles nous avons répondu avec intérêt, nous sommes prêts à inscrire les élèves dans les ateliers. Les inscriptions se passent dans un ordre correct et les élèves sont avertis que les listes seraient affichées à la vie scolaire très bientôt, sur lesquelles ils se verraient confirmer leur participation aux ateliers choisis, dans la limite des places disponibles.

Tout est en en ordre, il ne nous reste plus qu'à commencer.

Ce que je vais te livrer maintenant est le bilan de mes premiers cours. Je l'ai écrit avec honnêteté au sortir de chaque cours et le publie tel quel, sans aucune retouche.
Les remarques, idées, résolutions, actions à mener ont toutes été adoptées en concertation avec mes collègues avec lesquels nous nous réunissions une fois par semaine pendant l'heure inscrite à notre emploi du temps. Cette heure hebdomadaire m'a également permis de les former à La Méthode Chalude de la Performance et de chercher et trouver des solutions aux problèmes qui n'ont pas manqué de se poser. Je bénéficiais par ailleurs de l'aide et des conseils de M. Chalude.

ATELIER THE SIMPSONS SEASON 10 EPISODE 2

Bilan 1ère séance

Premier cours. 20 élèves. 6-7 garçons parlent fort en entrant en classe et sont très agités. Il est 12h c’est ramadan.
Quelques plages de silence cependant. La curiosité est forte. Ils réclament de voir les Simpson.
Je parle, explique mais c’est trop long, ils s’agitent.
Je cafouille avec le matériel audio-visuel et demande au plus bruyant son aide pour manipuler le magnétoscope et la télé. Il me regarde et semble flatté que je lui confie une telle responsabilité.

Les élèves bruyants sont les plus coopératifs, ils font volontiers des phrases en anglais mais les lancent sans ordre ni discipline sans demander la parole.

Bilan :
Trop de temps perdu avec la technique et la mise en route (l’appel obligatoire est trop long)
mpossible de gérer le groupe.

Conclusion :

Le groupe classe est parasité par 6-7 éléments qui exigent une attention et une énergie constantes car ils se font écho les uns aux autres. Leur agitation s’auto alimente. Ils ignorent totalement le prof et les autres élèves. C’est une façon de prendre le pouvoir. Ils ont réussi puisqu’ils m’ont empêché de gérer le temps, les activités et le groupe classe.

Actions à mener :

1. Profiter de l’envie des élèves de regarder les Simpson
2. Profiter de leur besoin de parler pour les faire parler anglais.
3. Donner moins d’explications, et entrer dans le concret tout de suite
4. Pour les calmer et les mettre en condition faire relaxation en début de cours
5. Arriver à pénétrer dans leur monde pour m’imposer en leader
6. Continuer à confier la responsabilité de la manipulation de l’équipement à Aziz.
7. Leur faire créer des règles de fonctionnement dans la classe pour auto-régulation. ( ex : lever la main pour parler, se taire autrement, cesser de se moquer, de ricaner, de s’interpeller en classe, etc …)
Share/Save/Bookmark


mercredi 28 janvier 2009

Expérience pédagogique en Terminale STG : partie 2 - La mise en place

Comme le promettait la première partie, voici la suite de la saga qui s'est déroulée l'année dernière. Comme tu as pu le lire dans le premier billet que j'ai posté, je parle de la méthode pédagogique du psychologue qui m'a inspiré ce type d'expérience. J'en parlerai, bien sûr, car je crois fermement que mon engagement tient en ma conviction que ce système, LMCP®,(La Méthode Chalude de la Performance)est révolutionnaire et aidera tous les enseignants comme il m'a aidé depuis que je le pratique.

Le lundi 10 septembre 2007
Aujourd’hui 2nde réunion de concertation avec mes collègues co-animateurs de l’expérience : Enseigner autrement.

Nous nous retrouvons dans la salle des profs devant une tasse de thé qu’Anne M. confectionne. Nous entamons la discussion. Nous devons préparer l’intervention de mercredi car j’ai décidé de réunir tous les élèves participant à l’expérience dans l’amphithéâtre pour leur rappeler rapidement en quoi elle consiste et leur présenter tous les ateliers pour qu’ils puisent faire leur choix. Nous quittons la salle des profs pour nous installer dans la salle des casiers équipée de tables et de chaises, plus calme, où nous pouvons travailler sans déranger personne.

Tout de suite Anne, comme je la vois faire depuis notre première réunion sort de quoi écrire et prend l’initiative de noter le plan que nous adopterons pour conduire cette réunion. Je prends mon cahier réservé à cela et prends des notes également.

Anne est formidablement organisée (Manager) et la regarder faire m’étonne et me ravit. J’apprends tant d’elle. Tout de suite elle parle de son atelier et nous présente le film qu’elle va faire travailler : Crash de Paul Haggis. Comme elle l’avait fait la fois précédente, elle prévoit le nombre de séances et extrait le thème de son étude : « Appréhender les différences dans le monde contemporain ». Elle ne veut pas l’appeler Racisme, car ce mot est utilisé dans tous les manuels et déclarer encore et toujours que le thème abordé est le racisme sonne trop traditionnel à ses oreilles.

J’interviens et lui fait remarquer que si cela lui chante qu’elle réserve cet objectif déclaré pour l’inspectrice mais que LMCP®, heureusement, nous sort de cette routine enseignante. Nous travaillerons « gratuitement » avec les élèves c’est-à-dire que nous ne retiendrons que le plaisir de travailler sur le film sans enfermer nos élèves dans un cadre qui consiste à leur expliquer que : "attention nous sommes en classe, nous abordons des thèmes intellectuels, qu’on se le dise !" Non ces thèmes nous les aborderons d’une autre façon, en douceur, naturellement comme dans la vraie vie. Imagine des personnes réunies autour d’un bon dîner déclarer tout de go. Et si nous parlions du racisme ! Aujourd’hui je dis que nous ne devons pas annoncer nos objectifs culturels ni même langagiers aux élèves, faisons passer nos objectifs naturellement sans leur donner un aspect doctrinal qui peut être rébarbatif pour des élèves de STG.

Anne est tout de suite d’accord avec moi et la discussion se poursuit.

Ce qui me gène dans le discours des inspecteurs est qu’ils ne prennent jamais en compte les élèves, leurs vécus, leurs aspirations, leurs envies. C’est comme si notre enseignement était déconnecté de la réalité qui est la réalité élèves. Ils ne nous parlent jamais de leur motivation. C’est comme si un élève était par essence motivé, comme si cela coulait de source.

Je me souviens avoir demandé des conseils à notre inspectrice il a quelques années sur la façon de motiver nos élèves, elle a répondu par l’anecdote connue de tout le monde enseignant de langue, de la petit prof d’un mètre cinquante et du grand gaillard noir du lycée du neuf trois. Ce grand classique est l’histoire d’une petite bonne femme prof d’anglais qui fait des miracles avec des élèves difficiles. Comment ? Mystère ! Notre inspectrice n’a jamais voulu partager avec nous le secret de la réussite de cette enseignante extraordinaire. D’où notre scepticisme….

Laurent S. commence à nous exposer la première séance de son atelier qui aboutira sur l'écriture d’une chanson en anglais. Il étudiera une chanson de Justin Timberlake : Losing my way. Ses 10 heures de cours seront employées comme suit :

1. Travail sur les émotions des élèves à l’écoute de la chanson
2. Prise de notes (repérage de 5 mots minimum et expression de la chanson)
3. Construire ou inventer à partir des mots et expressions notées par les élèves
4. Texte à trous (mots porteurs de sens, mots connus et/ou inconnus)
5. Préparation à un travail de groupe : Questions :

- Quel rôle pensez vous jouer dans le travail que vous allez effectuer en groupe ?
- Quel rôle avez vous joué dans ce travail ?
Traduction en rôles LMCP® ;

Travail : Réécrire la chanson avec rimes à la lumière -du dealer
-de l’ex petite amie
-de l’enfant

6. Travail sur les rimes. Imposer de faire une production d’une strophe ou plus
7. Travail avec rimes (suite) et répétition
8. Évaluation notée en groupes style Nouvelle Star grille d’évaluation à créer.

Critères à prendre en compte : justesse de l’anglais, richesse de l’anglais, prestation artistique etc… )

9. Enregistrement production élèves avec Jean Paul A. au studio d’enregistrement du lycée
10. Enregistrement et confection d’un CD avec toutes les prestations à remettre aux participants. En garder une copie.

FIN : Demander par mail ou par écrit aux élèves une évaluation de cette expérience au moyen d’une grille à confectionner.

ATELIER MLAURE A. : Après sondage fait auprès des élèves : travail sur un épisode des Simpsons

ATELIER SYLVAIN C. : Après sondage fait auprès des élèves : travail sur un épisode de Prison Break

Tous les ateliers suivront la même progression que celui de Laurent et les productions des ateliers Crash, The Simpsons et Prison Break seront des scènes crées par les élèves en groupe, filmées et enregistrées sur DVD, remis aux participants. En garder une copie.

Pour l’instant cette expérience me porte, me donne une énergie extraordinaire. Je rencontre Laurent, Anne, Sylvain et je m’enrichis à leur contact.

A suivre...
Share/Save/Bookmark


dimanche 25 janvier 2009

Expérience pédagogique en Terminale STG : partie 1 - Le Projet

T'ai-je déjà parlé de ma classe de seconde et de la double expérience que nous conduisons dans cette classe ?
Auparavant laisse moi te raconter ce qui a précédé et déclenché mon engagement dans ces expériences.

Il y a deux ans, lors d'une séance de travail avec M. Chalude, le psychologue d'entreprise dont je t'ai déjà parlé dans le premier billet de ce blog, j'entrevois l'idée de travailler autrement avec mes élèves. Cela tombe bien puisqu’ il est question alors dans les lycées d'une "innovation" en langues pour les classes de terminales STG que l’on appelle groupes de compétences. Notre inspectrice et mon Proviseur Adjoint souhaitent que nous les mettions en place de notre lycée. En tant que coordonnatrice du département d'anglais je demande que notre inspectrice se déplace et réunisse l'équipe d'anglais pour nous en dire plus sur ces groupes, condition sine qua non à notre investissement dans leur mise en place. Elle s'exécute et en résumé, nous donne carte blanche pour leur organisation et leur contenu. Je saute sur l'occasion pour présenter le projet suivant :

PROJET POUR LES GROUPES DE COMPÉTENCES

L’année 2007-2008 sera une année d’expérimentation au sein de notre lycée en ce qui concerne les groupes de compétences en anglais en terminale STG. En effet force est de constater le peu de compétences dans la langue anglaise acquises par de nombreux élèves après 6 ans ou plus d’apprentissage de cette langue. Un des facteurs que nous pouvons, à notre niveau, prendre en compte est le manque d’intérêt de ces élèves. Il nous est apparu par expérience et bon sens que sans motivation, qui doit être réactivée régulièrement, l’apprentissage est plus difficile voire nul. Il nous semble donc primordial d’agir sur cette motivation.

Nous avons décidé de commencer cette expérience sur une heure de cours prise sur les trois heures que compte l’horaire officiel de LV1 pour cette classe.
La méthode pédagogique utilisée sera LA MÉTHODE CHALUDE DE LA PERFORMANCE (LMCP)
Cette méthode, déjà éprouvée au sein de l’entreprise, dans des contextes individuels, familiaux etc.… établit le lien entre la personnalité, la communication et la performance ; elle s’appuie sur l’engagement, la responsabilité et le plaisir et elle garantit la performance.

Il s’agit donc de partir de ce que l’élève aime, connaît ou veut connaître pour le faire avancer et évoluer vers des savoirs-faire, des savoirs-dire, des savoirs-écrire de plus en plus nourris. Pour cela nous leur proposons des ateliers que nous leur présenterons (Il faudra donc trouver un moment à la rentrée pour ces présentations).Chaque élève choisira un atelier parmi ceux qui seront proposés et dès lors il s’engagera à le suivre régulièrement, à le nourrir de ses propres talents, à utiliser la langue anglaise comme vecteur de communication et à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. Les professeurs qui animeront ces ateliers seront volontaires. Chaque atelier constituera un cycle d’apprentissage dont la durée doit être si possible la même pour tous les groupes. En effet une fois l’activité accomplie, le groupe changera d’activité et donc de professeur. Il est possible aussi que les professeurs changent d’activité au cours de l’année scolaire. Tout ceci est à mettre en place en concertation avec les professeurs intéressés.

Par exemple, profitant de l’engouement des jeunes pour les séries américaines il nous paraît très intéressant de travailler sur un ou plusieurs épisodes de ces séries.

Je propose donc personnellement de travailler sur la série américaine Friends en Version Originale.

A titre d’exemple voici les compétences travaillées.
1. Compréhension orale
2. Expression orale
3. Travail sur la langue (idiomes, langue parlée, grammaire, civilisation, etc..)
4. Expression écrite

Le choix de cette série pleine d’humour ne tient pas du hasard. En effet la vie de jeunes américains ayant tous une personnalité différente, vivant en co-location permet à chaque élève de s’identifier soit aux personnages soit à la situation soit aux deux. Donc dès lors qu’il y a identification, il y a intérêt et dans ce cas sans nulle doute plaisir, communiqués aussi et surtout par la langue utilisée dans les épisodes. La langue devient alors un outil indispensable pour atteindre l’objectif de compréhension, de plaisir et de partage de ce plaisir. Elle est donc tout naturellement le moyen d’expression véhiculaire.

La durée du cycle est à déterminer et à ajuster en fonction des activités des collègues et se terminera par des ÉVALUATIONS ORALE ET ÉCRITE notées. Ces évaluations peuvent intervenir pour 33% dans la note finale trimestrielle. Elles valoriseront les efforts et le travail des élèves.

Les activités proposées le seront par les professeurs volontaires mais à titre d’exemple voici une liste non exhaustive.

1. Travail sur proverbes anglais
2. Jeux de rôle
3. Feuilletons audio
4. Chansons
5. Travail sur presse écrite
6. Travail sur presse télévisée
7. Poésie création et/ou lecture
8. Pubs écrites et/ou TV création et/ou travail sur
9. Extraits de films
10. Extraits de pièces de théâtre à jouer
11. Ecriture de saynètes en anglais
12. ETC…
Pour être mise en place cette expérience doit reposer sur plusieurs conditions:

1. La prise en charge des groupes (1 heure par semaine) par des professeurs volontaires. Les deux heures restantes seront assurées par d’autres ou les mêmes professeurs.
2. Un nombre maximum de 25 élèves par groupe
3. L’alignement des groupes dans l’emploi du temps
4. La volonté de travailler en équipe, entre professeurs volontaires, avec les professeurs d’anglais des groupes classes, les professeurs principaux, les CPE et l’administration

Elle s’appuie sur les conditions matérielles suivantes :

1. Disposer de la même salle équipée de matériel audio-visuel.
2. Disposer du laboratoire de langue au besoin et de l’aide de l’assistant
3. Disposer d’une heure de concertation hebdomadaire incluse dans leur emploi du temps et rémunérée pour les professeurs volontaires et les professeurs de la classe.
4. Disposer d’une ligne de crédit pour l’achat de matériel pédagogique.

A suivre...
Share/Save/Bookmark


mercredi 21 janvier 2009

Les élèves perturbateurs

Dans ses commentaires, RMF pose le problème des étudiants perturbateurs.
Qu'ils soient bavards, insolents, absents physiquement ou « ailleurs » en classe, ceux de nos élèves qui n'adhèrent pas à nos cours nous déstabilisent, nous irritent, gênent notre progression pédagogique, et pour le moins nous interrogent.

Il y a les profs qui croient qu'un élève est par essence programmé pour suivre leurs cours, qu'ils soient bons ou mauvais, je parle des cours bien sûr. Ils affirment que si ces élèves ne les suivent pas cela leur est égal, du moment qu’ils ne perturbent pas la classe. Et puis il y les autres, ceux qui le vivent comme un échec et ne l’acceptent pas. Même s’ils savent que les raisons ne lui incombent pas forcément, ils se remettent systématiquement en question quand cours après cours untel ou untel ne suit pas. Les raisons peuvent être extérieures au cours et souvent, si la confiance est déjà établie avec l’élève, l’écouter s’il désire parler peut l’aider. Au trop souvent entendu : « Nous ne sommes pas des assistantes sociales ! » je réponds qu’il ne s’agit pas de se substituer à ces personnes utiles mais ô combien débordées à cause du nombre d’élèves qu’elles ont en charge, mais de faire preuve d’intérêt pour son élève avec lequel une tranche de vie, même en pointillé, s’effectue. Quand je parle d’intérêt il s’agit d’intérêt authentique pour lui et non de démagogie. Souvent cette marque d’intérêt est suffisante pour que l’élève se remettre à suivre en cours. Bien sûr je ne prétends pas que cela suffise tout le temps car les raisons pour lesquelles un élève ne suit pas sont multiples.

Interrogeons nous sur de possibles raisons :

A-t-il assez dormi ?
Assez mangé ?
Est-il en bonne santé physique ? psychologique ?
Se sent-il en confiance dans le cours, dans la classe, dans l’établissement scolaire ?
Comprend-il de quoi on lui parle dans le cours ? Est-ce trop difficile, trop facile ? Est-il saturé ?
A-t-il envie d'être là à ce moment ?
Quelle est l’image qu’il a de sa capacité à réussir ?
Quelle est l’image que le professeur lui renvoie de sa capacité à être un bon élève, d'être sage comme une image ?

Nous connaissons tous l’étude de Robert Rosenthal, l’Effet Pygmalion. Les conclusions de cette étude montrent que quand les enseignants s’attendent à de bons résultats et sont confiants dans l’évolution de leurs élèves, c’est ce qu'il se produit. A l’inverse quand ils sont persuadés que leurs élèves n'en sont pas capables, ces derniers leur donneront raison.

D’aucuns diront que chercher des raisons c’est excuser des comportements inexcusables. Eh bien ce n’est pas mon avis. Car il s’agit ici de trouver des solutions. Certaines sont simples, comme les inciter à déjeuner le matin, d’autres plus complexes ; mais à mon sens elles exigent que nous fassions montre d' empathie pour mieux comprendre ces comportements.

Les réponses à ces comportements doivent être pensées en pédagogue, ce qui n’exclut pas bien évidemment les sanctions prévues par les règlements des établissements.
Share/Save/Bookmark


vendredi 16 janvier 2009

Locaux scolaires

Tu ne connais pas mon lycée et comme lui d'autres établissements scolaires en France. Alors je vais t'en parler car pour la première fois de ma carrière, je suis particulièrement sensible à un environnement négatif. Serait-ce dû à un moment difficile de ma vie, à une usure du métier ou bien les choses se sont-elles tellement dégradées dans le lycée que j'ai atteint mon seuil de tolérance ? Ou bien les trois ?

Mon lycée est pourri, il a quelque chose comme 30 ans et est en cours de réhabilitation. Nous attendons des locaux neufs qui je l’espère ne seront pas vandalisés trop tôt.

Comment te raconter la vétusté des lieux qui ne peuvent même plus être réparés tellement ils tombent en ruine ?
Régulièrement en réunion, nous faisons le point sur les dysfonctionnements de notre lycée. Ils sont nombreux mais le pire est que ces dysfonctionnements sont les mêmes depuis des années.

Je vais commencer par le situer. Entre une zone résidentielle et une cité chaude, jusqu'à présent il était plutôt calme et on pouvait y travailler sereinement. Également cité scolaire il abrite d'un côté le lycée général et de l'autre le lycée professionnel. Le nombre de surveillants en baisse, la « vitalité » de certains élèves particulièrement débordante font que les heures de cours sont souvent dispensées dans le bruit qui provient des couloirs non surveillés de l’établissement. Je passerai sous silence les nombreuses fois où des individus ouvrent les portes des salles en plein cours, hurlent et se sauvent en courant.

Enseignant parfois dans les locaux de LP (lycée professionnel), j’ai même eu la surprise d'être interrompue par un jeune encagoulé qui a fait irruption dans ma classe en hurlant « Allah est grand » en arabe. Je l’ai poursuivi, mais il a réussi à m’échapper dans les dédales des lieux ; il faut dire que mon lycée est un vrai labyrinthe. Quand je suis revenue de cette course poursuite, mes étudiants de BTS, m’ont dit que j’avais été très imprudente, qu’il ne fallait surtout pas pourchasser les intrus parce que je risquais un mauvais coup. Naturellement je leur ai affirmé que je n’avais pas peur et que mon rôle était aussi de les protéger contre ce genre de nuisance.

Un autre jour dans les locaux du LG (lycée général) pendant un cours, une jeune fille de 1ère ES a ouvert la porte close de ma salle, brutalement. Cette fois Allah n’était pas dans le coup, elle a apostrophé une de mes élèves. Je me serais contentée d’une remontrance mais quand je l’ai interpellée elle s’est montrée agressive et irrespectueuse. Elle a donc été sanctionnée pour sa conduite. La conseillère d’éducation lui a consacré une pleine heure pour lui faire prendre conscience de ses actes. Je ne suis cependant pas convaincue qu’elle ait compris que les : « tu m’touches pas toi » et autres gentillesses qu’elle m’a adressés soient répréhensibles.

Des anecdotes comme celle-ci nous en avons tous, qui prouvent la difficulté des rapports dans une communauté d’ humains. Mais je suis persuadée que l’environnement a une grande influence sur le comportement des acteurs de cette communauté. Car moi aussi, aujourd’hui, j’ai du mal à supporter la crasse, le manque de lumière, de confort, le froid qui règne dans les classes, la dégradation des lieux. Mon lycée est aveugle et les couloirs sombres sans fenêtres. Les vitres brisées des fenêtres des salles sont souvent remplacées par des planches de bois, qui obligent à garder la lumière allumée en permanence. Le chauffage est asthmatique, les toilettes fuyantes et puantes et les portes coupe feu pleines, donc dangereuses car une personne ouvrant un peu fort la porte peut blesser celle qui se trouve de l’autre côté. C’est ce qui m’est arrivé ce matin. La porte s’est violemment ouverte sur moi, me blessant la main.

Mon lycée fut construit à une époque post soixante-huitarde où l'école devait être ouverte sur l'extérieur. D'où de nombreuses ouvertures rendant impossible tout contrôle des entrées et sorties des élèves et des visiteurs malintentionnés. Pour preuve les nombreuses dégradations, vols de matériel audio-visuels et informatique. Une bombe artisanale a même explosé il y quelques années ne faisant heureusement que des dégâts matériels mais qui aurait pu tuer.

Et même si des travaux sont entrepris, de ci de là, mon lycée est tellement vieux que je crains que nous ne puissions plus rien pour lui.
Share/Save/Bookmark


mardi 13 janvier 2009

Un cours pas comme les autres

Aujourd’hui 8h, le désert qui règne devant mon labo de langue, que j'occupe par manque de salles disponibles, ne m'émeut plus puisque je suis maintenant habituée à faire cours à une portion congrue de ma classe de BTS PME-PMI. Quatre élèves encore ce matin, cela sera désormais, je le décide, mon chiffre fétiche. Quatre élèves que je n'ai pas eu le plaisir de voir récemment et qui ne savent rien de ce sur quoi nous travaillons et qui donc ne peuvent pas avoir fait le travail que j'avais donné pour aujourd'hui. Alors comment rentabiliser les deux heures qui s’annoncent ? Sur quoi travailler avec eux ?

Fastoche ! Aucun d'entre eux n'a assisté au cours précédent, donc refaisons ce qu'ils auraient dû faire s’ils avaient été présents ! Allez au travail !
Qui ose dire que les professeurs ne sont pas adaptables !

Après avoir re-expliqué la méthode du compte rendu –peut-être une nouveauté pour eux - nous voici partis à appliquer ladite méthode au moyen de cet article de journal dont le gros titre me fait de l’œil : HOW VANESSA WENT GLOBAL WITH HER JOB.
Les protagonistes de cette Success Story me sont très familiers car je les côtoie depuis si longtemps maintenant et Vanessa me fait voyager dans le monde entier grâce au télétravail qu’elle pratique avec bonheur. Merci à vous absents étudiants de me permettre de faire et refaire les mêmes cours... Mais trêve de plaisanteries, reprenons le fil du notre histoire, non pas celle de l'article de presse mais celle de ce matin.

Avec toute la douceur dont je suis capable, je demande à mes étudiants d’émettre des hypothèses sur le texte à partir de la lecture et de la compréhension du gros titre. Auparavant nous trouvons ensemble les mots clés, les expliquons et les notons au tableau. Une fois les hypothèses énoncées j’explique que nous les vérifierons par une lecture du texte. Pour pouvoir répondre aux fameuses questions : De qui, de quoi s’agit-il ? , Où et Pourquoi ? en anglais bien sûr, je les laisse disséquer l’article, sans dictionnaire, par groupe de deux, paragraphe par paragraphe. La consigne est précise, le ton rassurant : « Il s’agit de dire ce que vous comprenez de ce que vous lisez. Nous vérifierons ensuite si ce que vous dites est conforme à ce qui est écrit, étant entendu que faire des erreurs est naturel. » Puis j’utilise la métaphore du sportif qui pour être performant doit s’entraîner régulièrement.

Les voilà au travail, les uns aidant les autres pour extraire les idées contenues dans le premier et deuxième paragraphes. Le temps s’écoule paisiblement, les étudiants sont concentrés sur leur tâche. Je les aide à formuler leurs idées, leur fait retrouver des structures oubliées, des mots cachés dans leurs mémoires, et note leurs productions au tableau. Nous n’entendons pas la sonnerie annonçant la fin de la première heure et sommes authentiquement étonnés quand après avoir frappé discrètement à la porte blindée du labo entrent cinq autres étudiants de la classe, en s’excusant de leur retard « car Madame, comme vous ne nous acceptez plus en retard, nous avons dû attendre la deuxième heure »

L’espace d’un court instant me voici déstabilisée. En effet trois d’entre eux étaient présents au cours précédent et ont déjà fait ce sur quoi nous travaillons. Quid des deux autres ? Absents eux aussi. Quel mic mac ! Me voici avec trois groupes qui n’en sont pas au même point. Le premier, constitué de quatre étudiants a déjà terminé l’analyse du texte, le deuxième en est au deuxième paragraphe et le dernier ne connaît rien à la technique du compte rendu et n’a pas encore commencé à lire l’article.

Qui dit que les professeurs ne sont pas réactifs ?

« Groupe numéro 2, vous continuez l’analyse ensemble en intégrant groupe numéro 3 qui va d’abord lire le texte et copier les notes du tableau, pendant que je m’occupe de groupe numéro 1, celui qui en est à la phase finale c’est à dire celle du compte rendu. »

Ouf ! La solution est trouvée.

Eh bien ! C’était sans compter sur l’imprévu qui, je devrais le savoir, est assez courant dans cette classe : sur les trois étudiantes de groupe 1 une seule avait fait son compte rendu.

Catastrophe !

Par chance cette dernière veut bien me remplacer auprès de ses camarades pendant que je m’occupe de groupe 2-3.

C’est ainsi que nous avons terminé l’heure de cours, avec un professeur volant de groupe en groupe. Nous avons aussi fait un court bilan dans lequel les leçons ont été tirées par les étudiants eux-mêmes quant aux vertus du travail de groupe et aux problèmes occasionnés par leurs absences…
Share/Save/Bookmark


dimanche 11 janvier 2009

Les comportements des élèves

Aujourd'hui dimanche j'ai enfin le temps de rebondir sur le message d'Eveline (qui ose dire que les enseignants ne font rien ?). Les deux mots- comportement et élèves- qu'elle a associés, comme si de rien n'était, m'interpellent. Je les ai maintes fois associés moi aussi, machinalement, sans y penser. Mais en y pensant justement, ils m’interrogent : pourquoi parler DES élèves comme s’ils ne faisaient qu’un ? Et pourquoi parler du comportement comme s’il n’existait qu’un seul et unique type de comportement ?

Quand nous évoquons le comportement DES élèves nous faisons comme si nos élèves étaient un bloc, une entité indissociables. Or nous avons devant nous des individus et chaque individu est différent. Il est vrai que dans une classe, nous nous adressons à tous, dans un one (wo)man show renouvelé dont le public ne paie pas sa place et ne choisit pas d'être présent. Il nous faut donc être très bons pour capter son attention, l'entraîner dans notre univers, le lui faire partager et surtout l'inviter à le fouler seul, sans nous, et ainsi l' amener vers l’autonomie, but ultime de notre mission. Je crois que c'est cela le sens de notre travail. Mais c’est aussi le plus difficile car nous devons être convaincants tout le temps et pour tout le monde. Or comme je l'ai dit plus haut chacun est différent. Alors comme arriver à cela ?

Je n’ai naturellement pas de solution miracle mais je vais vous faire part de ce que je fais qui marche bien.

D’abord je pars du principe que, tout comme je n’aime pas que l’on me range dans une boite étiquetée, par exemple : professeur = ne travaille pas beaucoup( !), les jeunes n’apprécient pas non plus d’être envisagés en tant que classe. Même si souvent, faire partie de la masse permet à certains d’être tranquilles au fond de la salle, ils revendiquent à juste titre d’avoir une personnalité bien à eux, c’est à-dire d’exister. Ils existent dans le groupe c’est vrai mais ils existent d’abord en tant qu’individus. Ne pas le reconnaître est une grosse erreur.

Forte de ce principe je cherche très vite en début d’année à bien connaître tous mes élèves, je les appelle par leurs prénoms ou leurs noms précédés de Monsieur ou Mademoiselle pour les plus âgés d’entre eux (les BTS). Je les vouvoie, témoignant ainsi du respect que j’ai pour eux. Je les tutoierai probablement en cours d’année quand je les connaîtrai mieux, gage de l’intimité que j’aurai installée dans nos cours.

En classe je sollicite tous mes élèves individuellement en leur demandant par exemple de préparer et d’énoncer chacun une phrase en anglais sur tel ou tel sujet. De ce fait tous prennent la parole au moins une fois. Je choisis ce type d’exercice dans les cours en demi groupe de préférence. (J’entends déjà vos protestations : avec 35 élèves comment faire parler tout le monde tout le temps ?) Si un élève hésite, refuse, je le laisse se préparer, au moins psychologiquement, à devoir prendre la parole, n’insiste pas et revient vers lui après. Il pourra s’il n’a vraiment rien à dire, reprendre ce qu’il aura entendu en le reformulant ou pas. Il sera remercié, tous comme les autres d’avoir fait avancer le cours, cours qui est le produit de toutes les synergies présentes.

Je considère donc qu'une classe est faite d'individus, élèves et professeur, qui apportent chacun sa contribution personnelle. Ces apports s'additionnent, se complètent, s'enrichissent pour créer une dynamique de réussite. Parfois cette dynamique est freinée ou stoppée par des comportements négatifs, provenant d'un ou plusieurs élèves ou du professeur. Ces comportements sont souvent dûs à des causes extérieures, problèmes personnels des élèves ou des professeurs, contrariétés en tous genre, fatigue, manque de sommeil et j'en passe. Il est donc extrêmement important que le professeur ait toujours l'esprit en éveil pour rester très attentif à ses élèves et à lui-même. Il pourra ainsi mieux comprendre les comportements de ses élèves en même temps que le sien et ainsi éviter des erreurs et des drames...
Share/Save/Bookmark


mardi 6 janvier 2009

Blocages

Quatre étudiants en cours ce matin. J'ai donc tout loisir de les observer, de les écouter. Je peux ainsi voir leur trouble quand je leur demande de lire, de parler dans une langue qui leur est étrangère. Je peux entendre leur silence quand ils n'ont rien à dire. Et je comprends que s'essayer à une langue qu'ils ne maîtrisent pas leur est impossible. Il n'y a que les audacieux qui osent, à juste raison. Les autres, plus nombreux, préfèrent se taire et passer pour des "nuls" plutôt que commettre des phrases, des idées, dont ils ne sont pas sûrs. C'est cela que le lis sur leurs visages, sur leurs lèvres aujourd'hui. Je lis leur désarroi.

Le texte comporte trop de mots, de structures ignorés pour pouvoir faire du sens pour eux. Pourtant je ne peux vraiment pas prendre plus simple, je dois les tirer vers le haut. Inférer n'est possible que si un mot, une phrase guident. Si tout est étranger, rien ne peut aider. Alors que faire ?

J'ai mêlé le français et l'anglais. J'ai demandé qu'ils me disent en français ce qu'ils comprenaient du texte étudié. J'ai applaudi quand ce qu'ils comprenaient était conforme aux mots, aux idées exprimés dans ce dernier. J'ai nuancé quand ils partaient loin, très loin de sa réalité. Et j'ai expliqué, en français et en anglais. J'ai donné des mots, des expressions, des structures pour qu'ils s'expriment en anglais et je les ai notés au tableau.

Puis je leur ai lâché la main et j'ai demandé qu'ils s'expriment seuls, sans moi, en utilisant toutes les aides dont ils disposaient maintenant. Ils l'ont fait , de bonne grâce, sans doute rassurés par ma présence bienveillante et mes encouragements enthousiastes.

Je suis sortie de ce cours de quatre étudiants, vidée, épuisée mais heureuse. J'ai eu le sentiment de les avoir aidés aujourd’hui... à prendre confiance en eux.


Share/Save/Bookmark

Retards

Deuxième jour de rentrée. Le froid, la neige, le verglas. Je pars plus tôt, j'arrive à l'heure mais j'imagine que mes étudiants de BTS profiteront du mauvais temps et des conditions difficiles de circulation pour ne pas venir à mon cours de 8h à 10h. C'est trop tôt déjà en temps normal pour certains, alors aujourd'hui...

Bingo! J'en compte quatre. J'ai accepté les deux élèves en retard en raison des circonstances particulières. En effet, j'avais annoncé peu avant les vacances de Noël dans cette classe de 1ère année de BTS PME-PMI que désormais je n'acceptais plus les élèves en retard à mes cours. Cette décision je la leur ai expliquée ainsi : trop c'est trop! Cela, je crois résume bien que plus les limites sont déplacées plus on les déplace. Est-ce clair ? Bon en tout cas j'en avais marre de répéter , rerépéter tout ce que je disais en début de cours pour les retardataires qui arrivaient, décontractés, les uns après les autres, à mes cours. Donc j'explique en substance que s'ils savent que je ne les accepte pas en retard les étudiants feront l'effort d'arriver à l'heure. Mon argument doit être convainquant car j'en entends deux qui aquièscent d'une : "Elle a raison." Forte de cette adhésion, je mets ma décision à exécution dès le lendemain. Les élèves ne sont plus en retard -du moins je ne le sais plus car ils ne se manifestent pas- mais ne sont pas plus présents pour autant. Alors que faire? Les accepter et les conforter dans une attitude dilettante qui me gène et gène la classe. Les refuser et les laisser rater un cours, eux qui ont déjà du mal et qui ne rattrapent jamais les cours manqués ? Qu'en pensez-vous ? Et pourquoi l'une ou l'autre option ?
Share/Save/Bookmark


lundi 5 janvier 2009

Concentration

Voilà, le premier de jour de rentrée s'achève et je vais vous faire part de mes rélexions. Aujourd'hui je retrouve ma classe de BTS 1ère année, PME-PMI. Si vous ne savez pas ce que sont ces BTS renseignez vous ou demandez le moi, je vous expliquerai. Une quinzaine de présents sur 30 étudiants inscrits, la routine. Je ne m'étonne plus, ne me fâche plus ni ne me décourage. Il faudra bien quand même que nous trouvions des réponses aux questions qui me tourmentent : pourquoi s'absentent-ils, s'ennuient-ils dans mes cours, dans nos cours? Que faire pour les faire venir et surtout REvenir ? etc... Mais aujourd'hui ce n'est pas le propos puisque j'ai intitulé ce message Concentration, je vais donc me concentrer sur la concentration de mes étudiants.

Je travaille avec eux sur un texte , en anglais bien sûr et donne des consignes précises sur ce que je veux qu'ils fassent. Les voilà au travail, chronométré. Très vite la neige, qui tombe, les boules de neige lancées par d'autres dans la cour captent leur attention. Très vite certains me disent qu'ils ne comprennent pas le texte, ce que j'interprète par : "je ne cherche pas trop à comprendre". Alors je prends les choses en main et les guide dans les exercices qu'ils devaient faire au départ seuls. Je ne les lâche pas, épuisée mais heureuse du travail accompli, jusqu'à la fin des deux heures de cours. Ouf !
Mon sentiment : c'est dur pour ces étudiants de se concentrer plus de 10 minutes.
Ma solution du moment : je recentre, encourage, aide, fais accoucher, et surtout persévère et ne me laisse pas aller à toutes leurs diversions car ils sont très très forts en stratégie d'évitement.

Et vous quel est votre sentiment, votre expérience en la matière ?
Share/Save/Bookmark


samedi 3 janvier 2009

Bienvenue

Bonjour et bienvenue à tous,

Je m'appelle Marie-Laure, je suis prof d'anglais dans un lycée du Val de Marne et j'ouvre mon premier blog aujourd'hui. Je désire partager avec vous, enseignants, élèves, parents et tous ceux qui le désirent, mon expérience d'enseignante pour un enrichissement mutuel.

Tout au long de ce dialogue que j'espère fructueux, je vous ferai part de ce que j'appelle l'Anglais Autrement, que j'applique tous les jours avec mes propres élèves. En effet, je travaille en collaboration avec un psychologue certifié en Analyse Transactionnelle, en Process Communication et auteur de La Méthode Chalude de la Performance, à paraître, méthode pédagogique innovante, qui permet une autre approche de la relation enseignant /enseigné pour une meilleure réussite des élèves et des enseignants.

Nous parlerons donc de pédagogie, de cours, d'activités, de vécu, de difficultés, de bonheurs, de ce qui marche, de ce qui ne marche pas et plein d'autres choses encore...

Bonne rentrée et à bientôt donc.
Share/Save/Bookmark