vendredi 6 mars 2009

Correction des copies -LMC

Après les premier, deuxième et troisième billets voici celui qui va clore, provisoirement je l'espère, ce chapitre sur la correction des copies.

Utiliser un barème, qui permet d'accorder ou pas le point pour l'idée, donner des gratifications pour la justesse et la richesse de l'expression, accepter un certain nombre de fautes d'orthographe et au delà retirer un point ou deux à la copie, annoter au crayon, jamais en rouge (pour deux raisons : cela me permet de ne pas faire de ratures et je trouve la couleur rouge trop violente), enrichir les copies de conseils de révisions, de points de grammaire, et de remarques sur ce qui a été réussi, me paraît important.

Quand je corrige, je note sur une feuille à part les fautes qui reviennent le plus souvent et je propose de revoir en classe le ou les points de grammaire non assimilés qui ont provoqué ces fautes. Consigner les fautes des élèves sur des grilles individuelles et vérifier copie après copie si les fautes reviennent ou pas et partager ces grilles avec les élèves est à mon sens un travail qui nous engagent eux et nous dans une dynamique positive. Ce qui a été réussi est aussi souligné, apprécié, noté et valorisé.

Pourquoi ne noterait-on que les erreurs ? Notons aussi l’accomplissement la réussite et félicitons les élèves des progrès accomplis.

A la remise des copies, je propose à mes élèves de les relire en classe et de corriger les fautes qui ne sont que soulignées. Relever également les structures idiomatiques, le vocabulaire adéquat, l’expression juste des devoirs permet aux élèves de fixer encore mieux ces derniers. Ce travail peut se faire en groupe ou seul avec mon aide. Parfois je leur demande de refaire la rédaction et de la rendre plus tard au vu de toutes mes remarques. Soit je note cette nouvelle rédaction corrigée par eux, et je prends en compte dans la moyenne trimestrielle la meilleure note des deux, la première et celle-ci, soit j'ajoute un ou deux points à la note précédente si l'exercice est meilleur.

J'ai remarqué que la possibilité d'obtenir une meilleure note est très motivante pour les élèves.

Voilà quelques exemples de ce que je fais avec mes classes.

En tous les cas il est pour moi indispensable que la correction des copies soit un acte utile pour les élèves comme pour les professeurs, et dans certaines classes pour les parents aussi. Un devoir, un exercice évalués doivent servir à améliorer la performance, sinon ils ne servent à rien. Mesurer les progrès accomplis est à mon sens indispensable pour pouvoir progresser et progresser ensemble. Il ne faut jamais oublier que, tout comme je l’espère les élèves apprennent de moi, moi aussi le professeur, j’apprends d’eux. C’est comme cela que tout le temps consacré à la rédaction des devoirs pour les élèves et à leur correction pour les professeurs sera utilement employé. Elèves et professeurs auront ainsi la sensation que s’être privés de jeux ordinateur n’aura pas été vain.

Maintenant voyons comment envisager cela à la lumière de La Méthode Chalude de la Performance.
Le réflexe LMC consiste à reconnaître dans le mot « utile » le rôle de Manager (M) , en prise avec la réalité, qui stimule l’efficacité. Elèves comme comme professeurs tiendront compte de leur réalité, pour les élèves le devoir à rendre et pour les professeur le devoir à corriger et activeront ce rôle pour la mise en œuvre et la réalisation de ces tâches.

Les questions que nous posons à savoir :
Quel sens l’élève donne-t-il à la correction ? Quelle leçon tire-t-il de l’erreur ? Quelle image renforce-t-il de lui, du professeur, de ses capacités ?
sont liées au L, le Leader, c'est à dire à la vision que l'élève a du sens de ce qu'il fait, des images qu'il crée, des représentations qu'il a de lui-même, de la foi qu'il a en sa capacité de réussir et de la confiance qu'il accorde à ses professeurs.

Comment l’élève se sent-il durant la correction. Y trouve-t-il du plaisir ? A la fin est-il motivé, remotivé à apprendre ? Sont des questions qui appartiennent au domaine de l'affect. S'ils répondent de façon positive à ces questions alors elles démontrent le rôle de Coach de l'élève (C).




En ce qui concerne les professeurs, aborder les sessions de « correction » avec une image positive du contenu des copies, donner du sens aux corrections, (L), avoir la délicieuse sensation (C ) que tout ce travail, la cigarette aux lèvres ou le carré de chocolat en bouche sera utile (M) leur permettra de se motiver ou de se remotiver pour accomplir leur tâche d’enseignants.

Nous voyons donc que si les trois rôles, Leader (L), Manager (M), Coach(C) sont activés, pour les élèves comme pour les professeurs, la performance sera garantie.

Pour M. Chalude : « C'est comme cela que "la correction de copies" devient un "partenariat au développement continu de la performance".
Pour les erreurs concrètes, techniques, telles que la faute d'orthographe, c'est simple: bon ou mauvais, juste ou faux. Pour l'apprentissage, le désir d'acquérir des connaissances, de progresser dans la réalisation d'un projet, l'impatience d'obtenir un résultat, le système LMC facilite la vie, enrichit la collaboration et motive à réussir ENSEMBLE. Le pouvoir du professeur SUR l'élève est le pouvoir du professeur DE libérer le pouvoir DE réussir de l'élève »

Une dernière chose : cessons d’utiliser le vocable : corriger. Nous n’avons pas vocation à admonester nos élèves. Un professeur ne corrige pas un élève comme on corrige un coupable ou un criminel pour le remettre dans le droit chemin, car comme M. Chalude l'écrit:

« La notion de l'autorité qui juge et sanctionne cède la place à la compétence qui ouvre le sens, guide, explique, démontre, propose, accompagne et laisse l'élève responsable de son travail, motivé à le poursuivre et fier propriétaire de l'image qu'il se fait de son accomplissement. »
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